Ex nihilo Neil

15 mars 2024

L'amour impossible de Donald D.

 



Je faisais des recherches pour un post sur les super héros Disney, comme j'en avais manifesté l'intention il y a quelque temps, et je suis tombé sur des images de Reginella. Et comme à chaque fois que je tombe sur des images de Reginella, mon cœur a fondu.

Il faut que je vous raconte, parce que vous ne connaissez sans doute pas Reginella. Nous sommes dans l'univers des canards Disney, mais côté italien, pour une fois. Au cours d'une aventure malencontreuse, Donald découvre de mystérieux extraterrestres coincés au fond de la mer, le peuple de Pacificus, et sa souveraine Reginella. Tous deux tombent follement amoureux, mais divers impératifs les contraignent à se séparer. Plus tard, leurs chemins se croiseront à nouveau, mais chaque fois ils devront s'éloigner l'un de l'autre.

 

Reginella par l'immense Giorgio Cavazzano.
Saviez-vous qu'il avait aussi dessiné les aventures de Pif et Hercule
dans les Pif Gadget des années 1980 ?

Je n'ai techniquement lu qu'une seule histoire avec Reginella (rebaptisée Pulcinella en France, pour des raisons qui m'échappent), mais elle m'a marqué. Déjà parce qu'elle est dessinée par Giorgio Cavazzano, sans doute un de mes dessinateurs italiens préférés. Mais surtout parce que je n'ai jamais vu un amour aussi incandescent dans une BD Disney. 

Daisy et Donald sont amoureux, mais c'est l'amour du quotidien, souvent houleux. Goldie et Picsou sont amoureux, mais c'est de l'amour entre deux rudes aventuriers, ils ne se l'avouent pas et se cachent derrière leurs carapaces respectives. Reginella et Donald, c'est autre chose. C'est l'amour fou, dégoulinant de sincérité, l'amour qu'on trouve dans les grandes tragédies romantiques. C'est Roméo et Juliette, c'est Guenièvre et Lancelot, c'est Cléopâtre et Marc-Antoine. C'est la passion absolue du grand amour impossible. 

Regardez-les se manger des yeux et dites-moi que vous avez déjà
vu ça dans une BD Disney ! Sérieux, trouvez-vous une chambre !

 

Et le style souple et vif de Cavazzano rend le personnage tellement adorable qu'il est difficile d'y résister. Je me souviens que moi-même, petit garçon des années 1980 (donc allergique à toutes ces bêtises romantiques), j'étais sincèrement ému par cette histoire qui, fait rare là aussi, finit mal. Chaque fois les amants maudits doivent se séparer pour d'impérieuses raisons d'État. C'est une mécanique narrative peu commune dans ces BD. 

Je me suis demandé comment on aurait pu l'insérer dans l'univers DT2017, mais bien sûr quelqu'un sur le net y a pensé (Momocat) :



2 commentaires:

Bij a dit…

Je garde de mes souvenirs d'enfance l'image d'une Daisy très désagréable et mon incompréhension qu'on essaye de nous faire croire qu'elle forme un couple avec Donald...
Je ne savais pas que les italiens lui avait proposé d'autres rencontres !

Neil a dit…

Au moins pour le coup on ne peut pas accuser Disney d'avoir créé un personnage de femme fragile. Mais bon, la virago, c'est pas génial non plus comme représentation féminine.