Ex nihilo Neil

02 mars 2022

Films d'auteur

 Pas le temps, Elden Ring, tout ça... quelques films récents...


Nightmare Alley, Guillermo del Toro

Le dernier del Toro n'est pas un film fantastique... enfin, si, c'est fantastique, mais ce n'est pas du fantastique, vous comprenez ? Y a pas de faune mystérieux qui torture une petite fille, y a pas de monstres qui... enfin, si, y a des monstres, mais c'est dans une foire, et...

Bon, je reprends : le dernier del Toro est très bon, c'est un hommage au film noir très réussi, avec son protagoniste central pas bien sympathique (impressionnant Bradley Cooper), sa femme fatale (toujours impeccable Cate Blanchett, qui cabotine comme on l'aime) et toute l'esthétique qui va bien, en plus léchée (comme on est en droit d'attendre de la part d'un réalisateur pareil). C'est sombre, malsain, donc parfaitement dans le ton.

Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson

Le dernier P. T. Anderson est une tranche de vie dans le Hollywood des années 1970, on est donc parfaitement dans les canons du réalisateur de Magnolia et Boogie Nights. Nous suivons les aventures moyennement palpitantes mais tout de même bien réjouissantes d'Alana (Alana Haim, dans un rôle tellement sur mesure que sa vraie famille dans la vie joue sa vraie famille dans le film) et de Gary (Cooper Hoffman), qui essaie de faire des affaires dans ce monde si éloigné des seventies qu'on se croirait parfois sur une autre planète. Avec en prime des seconds rôles savoureux (impressionnant Bradley Cooper). C'est un peu long, mais qu'est-ce que c'est bon.


Zaï zaï zaï zaï, François Desagnat

Comment adapter une BD de Fabcaro au cinéma ? Eh bien, de manière très scrupuleuse : les gags totalement absurdes de la bande dessinée sont ici retranscrits parfois au mot près, et étonnamment ça marche. Une fois entré dans le délire (vous qui entrez ici, abandonnez toute logique), on se marre bien, notamment grâce à des acteurs franchement impressionnants (malgré l'absence remarquée de Bradley Cooper), avec au premier rang Jean-Paul Rouve, très bon choix. Et un casting de malades, avec toute la scène comique française qui vient faire coucou à la caméra, parfois juste quelques secondes.


Kingsman - The Secret Service, Matthew Vaughn, 2015

J'avais déjà parlé de Kingsman, et ça faisait sept ans que je cassais du sucre sur le dos de ce film qui m'avait laissé un souvenir un peu sale, un peu cringe, un peu malaisant... Mais, suite à la vidéo de Guillaume Cassar sur le sujet, Bij a voulu le voir, du coup moi aussi, et... j'ai été injuste. Le ton fonctionne beaucoup mieux que dans mon souvenir, et je n'ai trouvé aucune trace de toute la vulgarité qu'il m'avait semblé ressentir durant le film (notamment certaines répliques dont j'aurais pourtant mis ma main au feu, qui après vérification semblent n'avoir jamais existé). Du coup on va sûrement mater la suite un de ces jours.


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