Ex nihilo Neil

13 septembre 2019

Neil a joué à... Doki Doki Literature Club


Vous connaissez les visual novels ? C'est un genre vidéoludique assez typiquement japonais, très narratif, dont le gameplay se limite généralement à quelques choix de dialogues impliquant des embranchements. Le cliché habituel du genre, c'est le jeu de drague où l'avatar (un jeune homme en général) tente de séduire des jeunes filles en tenue de lycéennes... bon, j'imagine qu'il y a des versions plus ou moins adultes (dans tous les sens du terme), plus ou moins profondes (dans tous les... euh...), mais en gros c'est la base.

« Doki doki », en japonais, c'est l'onomatopée représentant un cœur qui palpite.
Et c'est vrai que votre cœur va palpiter pendant le jeu.


Et puis il y a Doki Doki Literature Club. Qui, dans ses premières heures, est un visual novel tout  fait classique : vous entrez plus ou moins par hasard dans le club de lecture du lycée, entouré de quatre magnifiques jeunes filles (avec quatre caractères que vous connaissez déjà si vous avez lu un ou deux mangas dans votre vie), et vous allez essayer, sans doute, d'en séduire une (ou deux si vous êtes un peu ambitieux).

Et puis ça part en quenouille. Mais vraiment, vraiment bien en quenouille. 
J'annonce, la suite spoile le jeu, donc si vous ne voulez pas vous le gâcher, allez d'abord y jouer (c'est gratuit et facilement trouvable en ligne). DDLC est devenu culte, et c'est franchement mérité, c'est une expérience que je recommande chaudement aux plus courageux. Mais soyez prévenus, c'est pour public averti.


Une dernière image mignonne de gameplay et on passe aux choses sérieuses.

Donc Liyl m'avait signalé récemment que ce jeu l'avait traumatisée, et ça faisait longtemps qu'il m'intriguait, je l'ai donc lancé, m'attendant au pire. Et le pire est arrivé, en effet. Lors de ma première run, mes décisions qui n'avaient comme pur objectif que de sortir avec la fille qui a l'air d'avoir douze ans (oh, eh, c'est à ça que ça sert les visual novels) ont finalement conduit au suicide hyper traumatisant de mon amie d'enfance. Après quoi le jeu a rebooté, effacé toutes mes sauvegardes et redémarré avec seulement trois personnages féminins ! 

Je lance donc une seconde run, durant laquelle plusieurs glitchs changent un peu l'ambiance (des réminiscences de mon amie défunte, notamment, qui pourtant ne semble pas exister dans cette nouvelle réalité), et cette fois c'est la grande fille timide que j'essaie de séduire. Elle s'avère être une folle furieuse collectionneuse de couteaux, et finit par se poignarder à trois reprises devant moi. 

Après un week-end à regarder son cadavre (même avec l'option « skip », ce passage est long !), Monika, la présidente du club, redémarre le jeu d'elle-même et vous explique, dans une salle étrange, qu'elle est amoureuse de vous. Pas de l'avatar, de vous ! Et le jeu tourne en boucle jusqu'à ce que vous alliez détruire son fichier de personnage (physiquement, hein, en allant fouiner dans les fichiers Steam pour trouver le document !), après quoi il redémarre encore... 

J'ai arrêté là, mais il semble qu'il existe de nombreuses autres fins et aventures possibles. 
Évidemment, vous aurez compris qu'on n'est pas du tout dans du dating simulator innocent, mais dans un jeu d'horreur psychologique (même si dans le genre terrifiant on reste en-dessous des creepypastas qui traînent sur le net). Il y a un vrai aspect méta qui interpelle réellement, et le décalage entre les graphismes manga mignons et les situations abominables parfois décrites, parfois montrées, fonctionne très, très bien. 
DDLC est clairement un jeu important, je suis très content de l'avoir lancé. Mais pour le reste, je me contenterai de regarder les autres fins sur YouTube... 

2 commentaires:

Victor von Jul a dit…

Oh LA VACHE ! C'est sûr que ce genre de jeu, c'est totalement inattendu ! Bonjour le traumatisme ^_^;

Neil a dit…

Oui, il vaut mieux savoir où on met les pieds. J'imagine même pas le pauvre ado qui lance le jeu, tout content face aux avertissements "attention, peut contenir des images choquantes" du début, pensant naïvement trouver des trucs cochons... et qui se prend tout dans les dents. Une œuvre dérangeante, oui.