Ex nihilo Neil

10 janvier 2024

Poe pourri

 

Pendant les vacances j'ai découvert un peu par hasard la mini-série The Fall of the House of Usher, qui comme son nom l'indique à moitié est une adaptation de La Chute de la maison Usher, d'Edgar Allan Poe. Mais pas seulement...

Si vous vous intéressez un peu à la littérature américaine, vous avez forcément entendu parler d'Edgar Poe, auteur du XIXe siècle qui a peu ou prou inventé la littérature moderne. Poe, c'est le mec qui a inventé le roman policier (son personnage de Dupin dans Double meurtre dans la rue Morgue est un proto-Sherlock Holmes), la science-fiction, le fantastique, c'était un poète macabre des plus élégant (notez que la traduction française de son œuvre a été assurée par un certain Charles Baudelaire, qui n'a pas peu contribué à sa célébrité chez nous) qui a influencé toute la création romantique, jusqu'à Tim Burton... 


Et donc les créateurs de cette série TV se sont dit que, plutôt que de choisir parmi cette œuvre foisonnante, autant tout adapter à la fois. Ainsi The Fall... narre la mort des différents enfants de Roderick Usher. Ce n'est pas du spoil, on le sait de suite, et on comprend que chaque épisode nous montrera comment l'un de ces trous du cul (oui, les Usher ne sont pas très recommandables) est décédé dans des circonstances rappelant fortement divers ouvrages de Poe (Le Masque de la mort rouge, Le Puits et le Pendule, Le Cœur révélateur...). 

 

Roderick Usher, le patriarche, joué par Bruce Greenwood, le Sam Neill du pauvre. 
Non, ce n'est pas très gentil car il est très bon, en plus il s'est fait
un joli cosplay de Vincent Price, ce qui semble approprié.

C'est franchement très inventif et assez captivant (quoique sombre et un peu gore par moment), le casting est excellent et les amateurs de littérature pourront s'amuser à chercher les dizaines de références cachées un peu partout. Une excellente surprise qui m'a sans doute un peu plombé le moral pendant quelques jours, mais ça valait le coup.

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