Ex nihilo Neil

23 février 2024

Les origines de la guerre cybertronienne

 

Je rattrape en ce moment mon retard sur les comics Transformers édités par Vestron, et je redécouvre à quel point cette série est excellente, du coup un petit fanart de Flamewar, un personnage nouveau et encore méconnu du public mais qui me fait beaucoup rire.

J'avais évoqué il y a longtemps la saga Revolution, qui constitue en fait l'arc narratif terminal de cette timeline de Transformers paru chez l'éditeur américain IDW. Et j'avais expliqué qu'on n'y comprenait rien. Depuis j'ai beaucoup travaillé le sujet, et en fait j'admets que si vous avez lu tous les comics IDW précédant cet ultime cross over, c'est déjà beaucoup plus clair, même si Revolution n'est effectivement pas si génial que son concept pourrait le laisser penser.

En revanche, tout ce qui précède est extrêmement intéressant, notamment l'autre arc qu'a choisi de traduire Vestron. Celui-ci, publié en huit volumes et quelques extras (certains indispensables), vous plonge il y a environ quatre millions d'années, entre la guerre du Threefold Spark et la prise du pouvoir de Mégatron. C'est précisément cette dernière qui vous y est racontée. Et c'est réellement excellent.

On découvre par exemple comment les Constructicons ont appris – malgré eux – à se combiner pour
devenir Devastator, et pourquoi c'est une tragédie à plusieurs niveaux.

Déjà parce que ça ne se centre pas sur l'opposition Megatron / Optimus Prime (qui s'appelle encore Orion Pax à ce moment-là), mais au contraire multiplie les points de vue, un peu à la The Wire (toutes proportions gardées). Parce qu'un des intérêts de l'univers TF, c'est qu'il comporte littéralement des centaines de personnages relativement bien caractérisés. Et chaque vision est intéressante : que ce soit les tourments de Bumblebee, Hound qui s'inquiète pour les espèces organiques présentes sur Cybertron, Starscream qui fomente en fond ou Swindle qui magouille dans son bar louche, que ce soit les petites mains Decepticons* ou l'assez pitoyable garde sénatoriale, les enquêtes de Prowl ou les délires post-traumatiques de Cyclonus, les amours de Cosmos ou les gaffes de Gears, on suit une multitude de strates sociales qui vont se percuter d'une manière ou d'une autre à travers la guerre civile qui couve.

Et la saga exploite plutôt intelligemment tous les aspects du concept, dans une vraie tradition de science-fiction. Comment est organisée une société d'êtres surpuissants, quasi immortels, considérés par toute la galaxie (et à raison) comme ultra dangereux, ne se reproduisant pas de manière sexuée, ancienne ultrapuissance coloniale en repentance ? Tout ça et bien plus est abordé dans cette série et le fan de lore que je suis trouve ça assez passionnant. 

Il y a même de la romance, notamment une jolie historiette entre
Cosmos et Blast Off, ce qui peut surprendre... mais bon, Blast Off, ça a beau être
un Combaticon, c'est le plus sensible de la bande.

Alors par contre, si vous voulez vous lancer, un seul conseil : lisez-les dans l'ordre. Moi qui m'intéresse beaucoup à cet univers et qui suis un vieux fan, j'ai galéré ma race en les attaquant n'importe comment (parce que j'essaie de les acheter d'occasion, et je prends ce que je trouve) : il y a trop de personnages, trop de situations et trop de concepts typiquement TF (les sparks, les protoformes, l'energon, Primus, l'Expansion, la matrice...) pour s'y lancer sans être un minimum organisé. 

Et par ailleurs, sachez qu'IDW a depuis perdu les droits et qu'un nouvel éditeur a lancé une nouvelle continuité TF, qui devrait paraître d'ici l'été en France chez Urban Comics. Je vous tiens au courant.

* Dont, du coup, Flamewar, que j'ai dessinée ici. Une Decepticon volontaire et dynamique, mais aussi une vraie petite conne insupportable qui passe son temps à balancer des vannes. Et qui réussit quand même, par quelque miracle, à survivre à des affrontements contre Cyclonus, Deathsaurus ou Exarchon (l'équivalent d'un Thanos niveau dangerosité), ce qui reste une performance. Bref, Flamewar, c'est un peu la Harley Quinn de l'univers TF, ce qui explique sûrement pourquoi elle plaît autant.

1 commentaire:

Neil a dit…

Petit rectificatif : j'ai finalement compris la chronologie de ces comics, qui n'a rien à voir avec celle proposée par l'éditeur français Vestron : en fait l'arc Revolution est la conclusion de la 1re continuité de IDW (qui a duré 13 ans, une longueur dont rêverait Marvel), et l'arc avec l'origine de la guerre cybertronienne dont je parle dans le post est le début de la 2e continuité IDW, débutée en 2019 et tristement conclue en 2022, quand l'éditeur a perdu les droits.
C'est dommage mais au moins l'arc propose une vraie conclusion satisfaisante, même si j'aurais aimé en avoir plus.