Ex nihilo Neil

06 mars 2024

Dune 2 (pas le jeu)

 

Après avoir vu le premier film Dune de Denis Villeneuve (ici), j'avais sobrement commenté que c'était une adaptation au niveau du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Après avoir vu le deuxième, je persiste.

Ces films ne feront pas des livres de Frank Herbert ma saga de science-fiction préférée, mais il faut bien reconnaître qu'ils constituent une adaptation grandiose. Bien sûr il manque plein de trucs et des personnages ont été sacrifiés (c'est le propre d'une adaptation), mais la substance est là, le souffle, l'ambiance, jusqu'à la portée politique (l’Épice n'a jamais autant été le pétrole, les Fremen jamais autant des moudjahidines) et l'ambiguïté de Paul et ses manigances plus ou moins malgré lui. 

Je dirais même que le deuxième film est supérieur au premier. Son rythme est mieux maîtrisé, ses visuels plus mémorables, et j'ai mieux vécu ces deux heures quarante. Le casting, au-delà du sans-faute, est incroyable, avec littéralement que des vedettes pour jouer des rôles d'une scène, parfois minuscule, Anya Taylor-Joy emportant la palme avec trois secondes d'apparition à l'écran, ce qui laisse deviner une grosse envie de réaliser un troisième opus. Car oui, la fin du film invite fortement à revenir pour en reprendre : l'histoire est loin d'être terminée, et j'aimerais beaucoup voir comment Villeneuve souhaite la conclure.

Par contre y a un truc qui me turlupine. On voit clairement sur plusieurs plans les grappins des Fremen saisir et soulever les écailles des vers des sables, afin de les diriger. Mais ça implique apparemment que ces écailles se recouvrent vers l'avant ! Ce qui n'a aucun sens pour une créature qui glisse dans le sable à grande vitesse : quelle loi de l'évolution disposerait ses écailles dans un sens qui tend à freiner le mouvement, voire à blesser l'animal ? C'est absurde, j'exige une explication.


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