Ex nihilo Neil

16 avril 2021

Adieu Tiph !

 

Cela fait plus de cinq ans que Terry Pratchett nous a quittés, mais son dernier livre, La Couronne du berger, sort tout juste en poche. Et comme il est de tradition pour moi depuis la sortie d'Au guet ! en 2000, je l'ai acheté à sa sortie et lu dans la foulée.

Difficile de trouver les mots pour dire adieu à son auteur préféré. Et à un de ses personnages préférés, Tiphaine Patraque (Tiffany Aching en VO), la petite sorcière des collines du Causse. Les aventures de Tiphaine, c'était un peu le Harry Potter de Pratchett, dans un genre très différent. Une saga destinée aux jeunes lecteurs (et lectrices !), qui à aucun moment ne les prend pour des idiots. 

Pratchett, se sachant condamné, a mis beaucoup de lui dans ces histoires. Ce n'est pas un hasard si un des rôles des sorcières, dans son univers, est d'absorber la douleur des mourants. C'est d'autant plus douloureux pour moi de devoir reconnaître que cette dernière aventure n'est pas à la hauteur de l'œuvre globale. Elle manque de polish, de finesse, de liant, tout simplement parce que l'auteur n'a pas eu le temps de l'achever proprement. Mais elle se finit, et elle se lit bien.

Adieu sir Terry, pour moi c'est comme si vous nous quittiez une deuxième fois. Chaque lecture de vos ouvrages me donnait envie de me retrousser les manches et me donnait du courage pour me mettre au boulot. Vous me manquerez.

Mais votre travail reste présent, et je me prends parfois à rêver qu'un autre artiste vous rende hommage convenablement un jour.

 

Eeeeuh... non merci, ça va aller.


14 avril 2021

24 × 7 = 168


 

Comme vous le savez tous, le site La Salle en bas est accessible et vous permet dorénavant de lire facilement mes différentes BD publiées sur le blog et ailleurs au cours des dernières années.

Bij vient tout juste de le mettre à jour et vous pouvez désormais aussi y retrouver mes différentes participations aux 24 Heures de la BD, épreuve mythique du festival d'Angoulême (éditions de 2011 à 2017). J'ai souvent reçu des compliments sur mes tentatives de me plier aux consignes parfois retorses, j'espère qu'elles vous plairont encore.

12 avril 2021

Stranger girls


 

Je l'ai déjà dit, un de mes tropes préférés, c'est la gamine qui défonce des gros balaises. Je sais pas pourquoi, j'ai toujours adoré cette image. Et récemment j'ai découvert la série I Am Not Okay With This, adaptation d'un comics que je n'ai pas lu, mais que je définirais comme une cousine de Stranger Things, pour le côté clairement inspiré de Stephen King (en l'occurrence je dirais... Carrie).

Déjà pour la thématique : une jeune adolescente se découvre des pouvoirs et va devoir composer avec cette composante fantastique dans un quotidien déjà pas rigolo. Ensuite pour les deux acteurs principaux, Sophia Lillis et Wyatt Oleff, qui étaient tous les deux à l'affiche du It de 2017 (vous savez, Ça, où on trouvait également Finn Wolfhard, le Mike Wheeler de Stranger Things). Et Sophia Lillis, elle crevait déjà un peu l'écran dans It, mais là, en premier rôle, elle irradie. Tous les jeunes acteurs de la série aussi, d'ailleurs.

Sophia Lillis, qui crève l'écran.

 

Je ne vous dis rien parce que c'est dommage de spoiler (même s'il n'y a pas de grosse surprise), sachez juste que, malheureusement, la série a été annulée pour cause de Covid et qu'elle nous laisse donc sur un gros cliffhanger. Il y a peu de chances qu'elle reprenne, vu que les acteurs/rices grandissent trop vite. C'est dommage, mais tant pis, ces sept épisodes sont déjà bien cool, et il m'ont permis de confirmer qu'il faudra suivre la carrière de Lillis avec intérêt.

09 avril 2021

Tribute to... Imbattable



De toutes les séries prépubliées dans le journal Spirou, Imbattable est sans doute celle qui ressort avec le plus d'éclat (ça et le Spirou d’Émile Bravo, oui, bien sûr).

Ce super-héros du quotidien, qui secourt les chats coincés dans les arbres autant qu'il affronte des super-vilains bigarrés, a le singulier pouvoir de franchir l'espace entre les cases. D'où son intitulé bien mérité : « le seul vrai super-héros de BD ». Pascal Jousselin (dont je vous conseille par ailleurs le méconnu Somewhere Else, paru en 2007) a eu un coup de génie en concevant ce personnage sympathique à l'extrême, toujours modeste, qui bine tranquillement ses salades et va manger chez sa mémé entre deux improbables aventures séquentielles.

Imbattable, c'est difficile à expliquer autrement qu'en BD, mais faites-moi confiance et achetez les trois premiers tomes parus chez Dupuis. C'est drôle, inventif et ça fait sacrément du bien.


07 avril 2021

Héliciculture

 

 

Mon père a eu pas mal de tocades, et beaucoup ont eu un rapport avec le concept d'élevage.

Je pense qu'il se rêvait en cowboy, du coup il a essayé (et vite arrêté) les chevaux, puis s'est maintenu un bon moment sur les moutons, les canards et les pigeons (bisets et ramiers, car la palombe, chez nous, c'est sacré). Et il a eu sa période héliciculture, c'est-à-dire élevage d'escargots. Notez que ces charmants mollusques ne sont pas forcément les moins intelligents des animaux dont il s'est entiché au cours de sa carrière d'éleveur amateur.

Autant je n'étais pas particulièrement fan des mammifères et volailles qui encombraient la garenne derrière chez nous, autant les escargots me plaisaient bien. D'une part ils ne gueulaient pas sitôt qu'ils voyaient un être humain, et d'autre part ils étaient gluants, ce qui dans les années 1980 revêtait un attrait certain (c'était la mode du slime, de l'ectoplasme et de toutes ces substances poisseuses qui faisaient d'une figurine random un summum du cool).

Sérieux, on en mettait partout de cette merde à l'époque.
Je n'ose imaginer le boulot pour nettoyer la moquette après les fêtes d'anniversaire...

Las, il ne s'est pas acharné bien longtemps, la faute aux musaraignes qui se révélaient étonnamment douées pour trouver la faille dans le grillage et menaient des raids particulièrement violents sur le cheptel. Mais ça m'a laissé le temps de m'intéresser aux gastéropodes en général, et c'est ainsi que j'ai découvert l'existence de l'achatine (à prononcer « akatine », ce que j'ignorais jusqu'à il y a peu).

L'achatine est un escargot géant qui vit dans les pays chauds. Sa coquille mesure de 12 à 30 cm, ce qui est assez banal chez les mollusques marins mais sa mère impressionnant pour un terrestre ! C'est une espèce invasive qui se développe très vite, mais il fait trop froid par chez nous pour qu'elle s'implante, même si un couillon l'importait par erreur. Cette bestiole me fascinait forcément, parce que... ben, v'là le bestiau, quoi !

Eh bien en me renseignant sur le sujet (vous aurez compris que je fais une petite crise de la quarantaine en ce moment et que je m'applique à redécouvrir tout ce que j'aimais quand j'étais gamin), j'ai découvert que depuis quelques années, l'achatine était devenue un animal de compagnie fort prisé. Et je comprends pourquoi, regardez-moi ça si c'est pas mignon.

– Chérie, j'ai une nouvelle passion !
– Nope.


05 avril 2021

Copter

 

C'est lundi de Pâques, alors je fais un peu relâche.

Comme en se moment je suis pas mal retombé dans de vieilles obsessions à base de robots, j'ai fait un petit fanart d'un des tout premiers jouets « transformables » que j'ai eus : un Gobot.

En l'occurrence il s'agit ici de Copter, acolyte du grand méchant Cy-Kill (Cyclos en français), chef des Renégats.

Si vous avez grandi dans les années 1980, vous vous souvenez peut-être que deux grandes gammes de jouets robotiques s'affrontaient dans les rayons des magasins, les Gobots (petits, pas trop chers, pas trop compliqués) et les Transformers (le contraire). Toutes deux promues (et non pas le contraire) par des séries animées de qualité ambiguë, mais qu'on trouvait trop cools à l'époque.

L'histoire de ces jouets et des firmes derrière est en soi fascinante, mais je ne vais pas partir là-dedans. En revanche, j'ai découvert à travers quelques recherches une différence fondamentale concernant ces robots : les Transformers (Autobots et Decepticons), originaires de Cybertron, sont des machines sentientes, alors que les Gobots (Gardians et Renégats), originaires de Gobotron, sont des cyborgs, des êtres humanoïdes ayant remplacé leur corps par des machines, mais dont le cerveau est toujours là, enfoui. On s'en fout, mais maintenant vous le savez.

02 avril 2021

Poisson de canard

Vous le savez peut-être, je ne raffole pas des poissons d'avril. Enfin, si, j'aime bien, chez les autres, mais moi je n'en fais pas trop, le poisson « je n'aime pas, ça me donne mal à la tête », comme disait un con.

Mais je sais reconnaître les bons quand j'en vois. Ainsi, au cours de mes recherches graphiques pour mon post de mercredi, je suis tombé là-dessus, et mon sang a bondi dans mes veines qui ne faisaient qu'un tour...








Oui, oui, on dirait clairement un remake de Quackshot, sorti sur Megadrive en 1991, un immense souvenir pour moi, où l'on dirigeait Donald dans des aventures indianajonesques. Avec les designs de Ducktales 2017 !

Et, malheureusement, il s'agit d'un poisson d'avril. Plus précisément, il s'agit d'un canular posté l'an dernier par la société FDG Entertainment, qui annonçait une nouvelle collaboration avec l'équipe ayant développé Monster Boy and the Cursed Kingdom (je reviendrai sur ce jeu prochainement, je viens de l'acheter à pas cher, il est fort prometteur). Et je suis bien triste, parce que les visuels défonçaient, et que j'aurais bien aimé me remettre de la déception du remake de Ducktales (le jeu Capcom sur NES, sur lequel j'ai aussi passé de longues heures), qui était franchement pas top.

Un petit hommage, quand même.

 

L'histoire est même pire que ce que je croyais car les images sont en fait extraites d'un pitch que FDG avait présenté à Disney pour un vrai jeu, qui a malheureusement été refusé. Vu les réactions sur Twitter, je me dis que les exécutifs de chez Mickey s'en mordent peut-être les doigts... À noter que Franck Agones, cocréateur du reboot de Ducktales, s'est manifesté sur Twitter de manière assez enthousiaste, en demandant ce qu'il pouvait faire pour que ce projet voie le jour... donc qui sait ?