Ex nihilo Neil

21 novembre 2022

Grand écart vidéoludique

Ces deux dernières semaines, j'ai joué à deux petits jeux et je pense qu'on ne peut pas faire plus radicalement opposé dans l'esprit...


Le premier ce fut Alba - A Wildlife Adventure, qui était gratuit sur l'Epic Game Store la semaine dernière. Alba, c'est du condensé de mignonnitude recouvert d'une fine pellicule de sucre, juste ce qu'il faut pour que ce soit délicieux sans être lourd.

Le style visuel ne fait qu'ajouter à la mign... Alba,
derrière toi, une perdrix !
 

Vous dirigez Alba, 11 ans, qui parcourt la petite île où elle passe ses vacances en s'efforçant d'identifier toutes les bestioles qu'elle croise. Le gameplay est simplissime : vous vous baladez, vous prenez les animaux croisés en photo, l'appli les reconnaît. Vous avez également des petites missions à remplir, jamais trop difficiles, pour sauver la réserve naturelle locale, aider les habitants à résoudre leurs petits problèmes, et pendant tout le temps de l'aventure vous allez vous extasier devant les animations hyper choupettes des personnages, notamment Alba et sa manière de courir en écartant les bras.

Alba, c'est un petit bijou des mêmes auteurs que Assemble With Care, un jeu hyper chill pour vous détendre entre deux survivals, voire un jeu pour n'importe quel enfant de 7-8 ans qui voudrait s'évader un week-end de pluie (deux sessions suffiront). Il dispose même d'une bonne traduction française, alors pourquoi se priver ?


 Le second, ce fut Carrion, dont j'avais déjà évoqué la démo. Carrion, c'est du condensé de cracra, avec des gros pixels qui dégouttent du sang de vos victimes, puisque vous incarnez une créature dans l'esprit de The Thing, qui essaie de s'enfuir d'un centre de recherche.

La grosse originalité de Carrion, c'est cette improbable boule de chair que vous dirigez, et surtout son animation et sa maniabilité exemplaires. Dans son genre, c'est incroyablement agréable à diriger, et le pixel art est magnifique, avec une vraie ambiance. 

Attention, petite boule de chair dégueulasse,
tu risques de te faire pincer très fort !

Malheureusement, dans les faits, le jeu derrière cette prouesse n'est pas foufou : c'est un petit metroidvania pas toujours inspiré, relativement linéaire (ce qui est gênant dans un metroidvania, justement), qui vous occupera environ cinq heures. Je m'y suis un peu ennuyé pendant le premier tiers, puis ai fini par y trouver un certain apaisement en laissant, de temps en temps, survivre tel ou tel humain par pur caprice, plutôt que de l'éclater contre une cloison à grand coup de pseudopode sanguinolent... Que voulez-vous, les jeux vidéo, ça me rend poète.

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