Ex nihilo Neil

04 septembre 2023

Les vieux films de l'été

Les vacances, c'est aussi l'occasion de rattraper son retard sur de vieux films jamais vus. Et le moins qu'on puisse dire c'est que cette année j'ai fait dans la variété...


The Third Man (Le Troisième Homme), Carol Reed, 1949

Je relisais le Dossier noir, tome 2,5 de la Ligue des gentlemen extraordinaires où l'on croise Harry Lime, qui y est décrit comme le mal incarné, et je me suis demandé qui était vraiment ce personnage. Je me suis donc procuré ce Troisième Homme, archétype du film noir tourné dans une Vienne dévastée au sortir de la guerre. On y suit Holly Martins, un auteur américain venu retrouvé son vieil ami Lime qui lui a proposé du boulot. Las, ce dernier vient de décéder, et il ne peut assister qu'à son enterrement. Pourtant la police locale (dans une ville séparée en quatre partie, un peu comme Berlin à l'époque) s'intéresse beaucoup à ce Lime, qui semble tremper dans des affaires louches. Et quand il finit par se montrer (spoil), interprété avec la majesté qui le caractérise par Orson Welles, et par expliquer sa vision du monde... oui, c'est sans doute le mal incarné.

Ce film est un classique, et ce n'est pas pour rien. Il se situe dans cette zone grise entre le bien et le mal qui sied si bien au film noir, et m'a rappelé M le Maudit (sans doute à cause du décor germanique). Magnifique et fascinant.


 

Ladyhawke (Ladyhake, la femme de la nuit),
Richard Donner, 1985

Un film qui traînait dans mes vieux DVD achetés en gros sans que je n'aie jamais eu l'occasion de le lancer. Ladyhawke est pourtant une curiosité, mettant en scène Rutger Hauer, Matthew Broderick et Michelle Pfeiffer dans une sorte de conte médiéval à base de malédiction. Il n'est pas dénué de charme, notamment grâce à son casting qu'on ne peut pas taxer d'amateurisme, mais ce ne sera pas non plus un coup de foudre pour l'amateur de grande saga de fantasy.



Kubo and the Two Strings (Kubo et l'armure magique),
Travis Knight, 2016

J'ai tellement entendu parler de ce film, et tellement en bien, que je m'attendais à une perle, une de ces merveilles cachées qui vous retournent. Ma déception a été à l'aune de mes espoirs. Kubo n'est pas mauvais, il est même stupéfiant techniquement (c'est de la stop-motion, pas de la synthèse, et c'est incroyable quand on voit le résultat), et son histoire qui tire clairement sur le conte japonais a du chien. Mais il y a un déséquilibre terrible entre le ton de l'intrigue, sombre et onirique, et l'humour omniprésent des personnages qui font des blagues et des jeux de mots toutes les deux phrases. Ce n'est pas mal joué (bon sang, c'est Matthew McConaughey et Charlize Theron), mais ça casse immédiatement la vibe. Vraiment dommage, sans ça le film aurait été une très grande fresque de l'animation américaine. En plus c'est le réalisateur de Bumblebee !

 

Scoob! (Scooby !), Tony Cervone, 2020

Un film sur Scooby-Doo, un de plus me direz-vous. Certes, mais quand c'est bon, faut pas cracher dans la soupe. Ce Scoob! raconte les origines du tandem Scooby/Sammy, leur rencontre, et propose une intrigue tout à fait convaincante avec, en outre, pas mal de références aux autres productions Hanna-Barbera (la principale étant le méchant ici incarné par Dick Dastardly, alias Satanas en VF, malheureusement sans la voix mémorable de Philippe Dumat). C'est plein d'énergie, très bien animé, et franchement ça se mange sans faim. Pour tous les fans de la licence Scooby.

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